Besoin de conseils?

Vous savez, être une étoile montante n'est jamais simple. Certains peuvent le supporter, tandis que ça rendra fous d'autres personnes. Je commençais une carrière de mannequin et je devais bien avouer que ça m'avait quelque peu changée. C'était difficile à expliquer mais quand vous évoluez dans le stress et l'angoisse constante, il est souvent assez compliqué d'avoir une vie saine. Je ne pouvais pas manger n'importe quoi, je devais surveiller ma ligne, je n'avais pas le droit de faire le moindre faux pas de peur qu'on me prenne en photos, je ne devais pas user de stupéfiants pour éviter les ragots. Je devais bien souvent me la fermer pour éviter de me faire renvoyer sans raison et j'en passe d'autres des vertes et des pas mûres. Mais j'étais heureuse. J'étais heureuse parce que malgré les contraintes que mon emploi impliquaient, j'avais su retrouver une certaine sérénité que j'avais perdue quelques années auparavant. Et puis, le plus important était bien sûr que je faisais ce que j'aimais. J'aimais être sous les projecteurs. J'avais su vaincre ma légère timidité de jeunesse et je ne m'en plaignais pas. Certes, ma vie était parfois dure à gérer mais nous avons tous des hauts et des bas, n'est-ce-pas? Pourtant, nous assumons tous nos choix et j'assumais le mien qui a été de choisir d'être mannequin. Et j'étais heureuse. N'était-ce pas l'essentiel? Bon, d'accord. J'arrête de vous faire croire que j'avais tout pour être heureuse puisque pour être franche, un vide subsistait toujours en moi. Mais assez parlé de ma personne, il est temps que je vous explique ce que je faisais à New-York, dans un café du quartier de Manhattan, alors que j'habitais à Chicago.

Un défilé de mode, un avion et me voila en un claquement de doigts - ou presque - à New-York. New-York. Une ville qui fait rêver. La grande pomme. Je crois que je n'avais jamais réellement compris pourquoi New-York City était surnommée la Grande Pomme. Il faut le voir pour le croire. Maintenant que j'avais appris à connaître cette ville aussi magnifique qu'immense, je comprenais pourquoi elle était appelée ainsi. Un coup de téléphone d'un ami vivant justement la-bas et me voici dans un taxi en direction d'un café de nature plutôt modeste. Ce n'était pas un café chic ou branché mais ce que j'aimais justement dans cet endroit c'était sa simplicité et le fait qu'il soit si chaleureux et accueillant. J'attendais un ami plus jeune que moi. Trois années nous séparaient mais ce n'était certainement pas cela qui allait nous empêcher d'être proches, au contraire. J'avais su rester simple et présente pour ceux que j'aimais. Et Blaine en faisait partis. Il m'avait appelée et étant présente à New-York, je n'avais pas hésité une seule seconde à lui donner rendez-vous pour l'aider. Il semblait avoir besoin de parler, de conseils et j'étais toujours là pour ça. En l'attendant, je commandai un café, regardant par la fenêtre les passants.