◮ Noms&prénoms: Vicki Donovan◮ Date de naissance&âge: 24 Mars 1990 - 22 ans ◮ Nationalité: Américaine ◮ Statut civil: Mariée ◮ Orientation sexuelle: Bisexuelle ◮ Profession des parents: Sans emploi ◮ Signe particulier: La jolie brune a une petit oiseau tatoué sur l'épaule droite ◮ De quelle série tu viens ? Vampire Diaries ◮ Groupe: Les arts & la mode

ϟ Une couleur: Le noir, même si, officiellement ce n'est pas une couleur, mais on s'en fiche n'est-ce pas ? ϟ Un animal: Le serpent ϟ Un verbe: Espérer ϟ Une qualité: La persévérance ϟ Un défaut: la violence d'une lunatique ϟ Un instrument: la tristesse d'un piano ϟ Une citation: You told me how proud you were but I walked away

ϟ Un film: 500 jours ensemble ϟ Une ville: New-York ϟ Une boisson: Ice-Tea ϟ Une époque: De nos jours ϟ Une saison: l'hiver, glacial et rude ϟ Une chanson: Hurt - Christina Aguilera ϟ Un péché capital: La colère

◮ Pseudo: Effyi ◮ âge: 17 ans ◮ Pays: France ◮ Comment as-tu découvert le forum ? Pub sur facebook ◮ Comme tu le trouves ? Juste magnifique ◮ C'est qui sur ton avatar ? Kayla Ewell

Le temps passe, il n'attend personne, courant sans cesse à travers les jours et les mois qui se succèdent se ressemblant tous, mornes, mélancoliques, vides. Nous tombons dans une routine quotidienne oubliant notre vie qui défile, effectuant les mêmes gestes jours après jours comme si une chorégraphie nous était imposée, des mouvements qui nous rappellent à quel point nous ne sommes rien sur cette Terre, puis nous nous évadons à travers nos rêves, volant parmi nos espérances et peu à peu nous laissons celle que nous appelions la planète bleue, devenir orpheline, oubliant la réalité, la refoulant comme une chimère sortie de nos plus affreux cauchemars. Mais un jour le temps nous dépasse et le sol s'écroule sous nos pieds, le ciel nous tombe sur la tête, le petit fil de notre vie se rompe, l'espace se referme peu à peu sur nous et nous étouffe.

J’étais assise là sur cette immense plage, le regard fixe, observant avec attention les vaguelettes qui venaient mourir sur le sable fin d’Orchard Beach. L’eau salée et froide me chatouillait doucement les pieds alors que mes yeux restèrent accrochés à cette immense étendue bleue qui semblait ne jamais se finir. New York, mon doux New York, qu’es-tu devenu ? Ma ville, toi qui fus si accueillante et chaleureuse, un havre de paix, la grosse pomme qui fut jadis le berceau d’une génération, d’une culture, qui faisait rêver le monde entier, pourquoi es-tu devenu ainsi ? La violence, ce fléau silencieux qui s’étend un peu plus chaque jour s’emparant des ruelles et du centre-ville faisant régner une peur constante dans le cœur des habitants. La pauvreté qui explose un peu plus chaque jour s’étendant à tous les boroughs, faisant des milliers de victimes au fur et à mesure que le temps s’écoule, une ville qui dépérit, s’écroule, tombe en morceaux de génération en génération ne laissant plus qu’à ses habitants, une triste mélancolie. J’aimais New York malgré tout, cette immensité ornée de gratte ciel, une véritable fourmilière géante, une ville qui ne dort jamais vivant le jour comme la nuit. Manhattan, Le Queens, Kings, Richmond et Le Bronx. Le Bronx, un borough ayant une bien triste réputation où la violence est le maître mot. Un petit îlot où une population variée se mêle à la pauvreté et la désolation. Ma maison, si je puis appeler ce comté comme ça. J’y étais née et j’y avais vécu. Au fond, de quoi pouvais-je bien me souvenir ? De tout, de l’hiver rude et froid que nous redoutions tant, de la chaleur étouffante du soleil à son zénith, de la violente douceur du printemps que nous attentions impatiemment et des pluies diluviennes qui venaient s’abattre sur nos abris médiocres. J’avais connu la misère et la pauvreté, j’y étais plongé chaque jour essayant tant bien que de mal de m’en sortir malgré les difficultés qui m’empêchaient d’avancerMon père et ma mère, deux personnes s’aimant, se chérissant jusqu’à la mort se laissant aller dans un total oubli d’eux-mêmes, baissant les bras, préférant se laisser mourir plutôt que de s’en sortir. L’espoir, voilà à quoi je m’accrochais, mon maître mot, ma source d’inspiration, ma motivation, j’espérais sans cesse, chaque jour, je souhaitais m’en sortir, je faisais des vœux à tout va lorsqu'une étoile filante traversait notre ciel chaotique, lançant des petites pierres dans les fontaines qui n’exaucer les souhaits que des plus riches. Le destin me haïssait et je haïssais le destin. J’étais une petite brune maigrichonne au tempérament de feu, une combattante médiocre dans un monde qui dépérissait un peu plus chaque jour. Silencieuse, calme, mystérieuse, renfermée, tout ce qu’une enfant ne doit pas être. Je voulais m’appeler Hope, Hope comme l’espoir d’un renouveau, d’une renaissance soudaine, d’un détournement de situation, mais les années défilaient et le nom de Vicky me collait à la peau comme une malédiction. Un prénom que mes parents n’avaient pas choisi, trop peu intéressé par leur enfant, leur chair et leur sang qui se promenait dans les rues avec une corde au cou, un flingue sur la tempe, la faucheuse à ses trousses. Vicky venait de mes amis, des amis auxquels j’étais attaché. Nous remuions ciel et terre pour nous sortir de ce cercle vicieux qu’est la pauvreté, en vain. Les années s’écoulaient et nous ne faisions que survivre à la neige, au vent, à la chaleur étouffante, aux inondations devenant plus fort chaque jour. « Que veux-tu faire plus tard ? » Lorsque la question fatale vint à tomber, celle qui nous fait tomber des nues, celle que nous redoutons temps, celle qui détermine notre avenir, je répondais simplement « Être heureuse. » Le bonheur ne tapait pas à nos portes, ne nous attendait pas dans le Bronx, n’était pas au coin de la rue non, il était réservé aux riches, à ceux de l’autre côté, l’inaccessible richesse. Les années défilaient et je restais la jeune fille renfermée et mystérieuse, mais la rage et la haine grandissaient, un brasier qui me consumait petit à petit, le feu ne purifie pas, il noircit, noircit l’âme et le cœur. Cette misère et cette vie médiocre forgèrent mon caractère actuel, combattante, têtue, colérique, joueuse et manipulatrice, voilà ce que j’étais et ce que je suis. Une bombe à retardement meurtri par des années de rejet, ballotté entre la pauvreté et le déni de la population. Dix-huit ans de malheur accumulé avant d’atteindre le sommet, les podiums et la popularité, dix-huit ans à survivre dans les rues dangereuses du Bronx. Je côtoyais la violence et la mort, à présent, je me frotte à la richesse et à la reconnaissance, me pavanant sur les podiums, troquant mes vulgaires baskets contre des talons aiguilles, mes habits troués et crasseux pour des robes de haute couture. Mon tempérament de feu, ma rage de vaincre et cette soif de réussite m’ont poussé au sommet. Tout plaqué, j’avais tout laissé derrière moi le jour de mes dix-huit ans pour me lancer dans l’inconnu, traversant le Bronx pour Manhattan, la gloire et les paillettes faisaient pétiller mes yeux. Je me laissais tomber sur le sable fin, observant les étoiles qui scintillaient sur ce rideau noir, un ciel dégagé qui laissait paraître ces lumières si lointaines. Je rêvais de les toucher, les caresser du bout des doigts, en attraper une et la garder pour toujours. J’envoyais des mots, qui tombaient à l’eau, une carrière qui n’avait jamais démarré, j’étais jeune et insouciante me laissant vite emporter dans un cercle sournois entouré de personnes avides d’argent et de jolis minois à persécuter. La drogue, mon triste refuge, j’étais remonté pour mieux retomber, une chute qui ne fut pas sans conséquence. J’étais retourné à mes racines, le Bronx m’avait rattrapé et Manhattan ne fut qu’un triste rêve. Fauchée et drogué. J’avais touché le fond me laissant aller comme si la vie n’avait plus aucun goût pour moi, mes pupilles ne brillaient plus, les couleurs paraissaient plus ternes à mes yeux. Fichu destin. J’avais besoin d’une main pour me tirer de ce cauchemar, me ramener à la lumière, faire fuir les ténèbres pour qu’enfin tout aille pour le mieux. Un seul être me tira de cette douleur sans nom, je me rappelle la phrase, la seule qui fit rebattre mon cœur, celle qui fit naître des étoiles dans mes yeux vides d’expressions. « Tu passes comme de l’air dans un monde sans musique, mais tu sèmes le bonheur à chaque pas que tu fais, mon bonheur ». Matt Donovan, mon sauveur, celui qui me poussa au sommet définitivement. L’homme qui fit de cet enfer, un paradis. Je me souviens que la foudre m’avait frappé dans une violente douceur lorsque sa main empoigna la mienne, nous avons couru, couru jusqu’à ce que notre sang se transforme en acide, nos poumons brûlaient et nous continuions de courir vers cette immensité qui nous faisait face. J’allais dresser la vie sauvage de Manhattan à vingt ans, j’allais être ce dont j’avais le plus envie. Heureuse. Ressentir cette sensation qui vous pince le cœur, vous arrachant un large sourire et cette mine rayonnante éclairant votre visage. Vicky Donovan, cette mariée que tout ramenait au Bronx. J’étais la rage, la glace et le feu se mélangeant, un éclair déchirant le ciel lors d’une nuit d’été. Celle qui se joue de vous et vous manipule comme je l’ai été durant ma plus tendre enfance, celle qui ne lâche jamais le bout, une peste qui cache une bonté incroyable. Celle qui avait survécu à la misère et la mort qui frappait chaque jour à sa porte. Vingt-deux ans d’existence, deux ans de bonheur, vingt ans de malheur. J’ai rattrapé le temps avant qu’il ne me rattrape faisant tourner l’horloge comme bon me semble.