Toute une vie peut basculer du jour au lendemain, sans que personne ne demande quoi que ce soit. J'étais heureuse. J'avais un petit-ami avec lequel je vivais depuis deux ans et avec lequel j'étais depuis trois merveilleuses années. Une demande en mariage. L'ordre des choses s'accomplissait. Et le jour du mariage, j'avais tout fichu en l'air. J'étais partis au moment de prononcer les mots tant attendus, le si mythique "je le veux". C'était bête parce que... Non, ce n'était pas bête. C'était ridicule. J'aimais mon fiancé plus que tout. A l'heure actuelle, j'aurais été mariée avec un homme formidable. Et comme une idiote, j'étais partis en courant. Alors forcément, vous vous doutez bien que depuis, mon fiancé et moi, ne nous parlons plus vraiment. J'ai beau essayer de le joindre, il refuse de décrocher. Ne sachant plus quoi faire, je m'étais débrouillée pour trouver où il habitait. Je vous épargne les détails, ça ne serait pas intéressant. Tout ce que vous avez à savoir c'est que j'étais prête à tout pour pouvoir lui parler. J'avais débarqué chez lui, juste à sa suite, et j'avais bloqué sa porte avec mon pied. C'était la première que l'on se revoyait face à face depuis mon énormité le jour du mariage. Neal. Neal Caffrey. L'homme que j'aimais et avec lequel je voulais passer le reste de ma vie. "Zoé ? Comment tu... ? Qu'est-ce que tu fais là ?"

-Peu importe comment je t'ai retrouvé... Je... Je devais absolument tu parler Neal et tu refuses de décrocher ton téléphone alors, je me suis déplacée directement.

Je lui avais fait du mal. Je le savais. Je m'en étais fait à moi-même. J'avais été une parfaite idiote parce que j'avais eu peur de subir une nouvelle humiliation, de souffrir à nouveau. Sauf qu'en partant en courant, je n'avais pas réfléchis au fait que j'avais humilié Neal. Et maintenant, je devais lui annoncer quelque chose qui allait une nouvelle fois bousculer sa vie.

-Ecoute, je sais que je t'ai fais du mal et je regrette sincèrement. Mais là, ce n'est plus une question de nos fiançailles ou du jour du mariage. Il faut que je te parle, Neal. C'est important. Est-ce-que... Est-ce-que je peux entrer, s'il te plait?

J'avais besoin de lui maintenant. Mais tout était bien compliqué et je n'avais pas vraiment le droit de lui dire ce que je ressentais. Je n'avais pas le droit de le mettre dans une nouvelle situation délicate, surtout que ce que j'avais à lui dire était déjà assez délicat comme ça. Seulement, c'était la seule et l'unique personne que je devais mettre au courant et maintenant. Depuis des semaines il devrait déjà le savoir. Ça le concernait lui et personne d'autre. J'attendis qu'il m'accorde un peu de temps en me laissant entrer. C'était tout ce que je lui demandais. Du temps pour que je puisse lui dire ce que j'avais à lui dire.